Action de la Corepem
Projet DONAX
Posté le 18/09/2024
La pêche à pied professionnelle en Vendée concerne surtout la pêche de cinq espèces : coque, palourde, moule, huître et bigorneau. Dans une optique de développement de leur polyvalence, quelques pêcheurs se sont intéressés dès les années 2000, aux potentialités du gisement de tellines (Donax trunculus) au sud du Pont d’Yeu.
La profession s’est alors attachée à baser leur projet de pêche de ce gisement sur un encadrement permettant de maintenir l’équilibre de la ressource. Ce gisement étant fréquenté par la pêche de loisir, il est nécessaire de prendre en compte les enjeux de cohabitation et de lever les craintes pouvant être liées à la potentielle mise en place d’une telle activité professionnelle. Au fil des années, l’acquisition de connaissances écologiques et sanitaires ont permis de dessiner les premières lignes d’un projet de pêche encadrée. La dernière campagne de prospection ayant eu lieu en 2007, il était indispensable de mettre à jour ces données sur les potentialités de pêche estimées. Le projet a donc eu pour objectif de suivre la structure démographique de la population de telline ainsi que d’estimer et de caractériser la fraction exploitable (≥ 25 mm) pour une potentialité de pêche à pied professionnelle raisonnée.
Au total, 1321 individus ont été échantillonnés, avec des pics d’abondance d’individus se situant entre 10 et 12 mm (représentant 30% des prélèvements). Le nombre d’individus diminue fortement avec l’augmentation de la taille, jusqu’à atteindre 32 mm. La partie exploitable (≥ 25 mm) représente 44 individus au total, soit 3,3% des prélèvements. Plusieurs analyses et tests statistiques ont été réalisés.
Au vu des faibles niveaux de la ressource estimés par cette étude, une exploitation raisonnée de la pêche à pied professionnelle des tellines n’est actuellement pas envisageable sur ce gisement, et probablement pas dans les prochaines années, suite à une estimation de la croissance. En revanche, il est important de continuer à suivre ce gisement en raison de son intérêt économique, social et environnemental.
Cette étude permet de mettre à jour les connaissances sur la distribution et la biologie de l’espèce, étant donné que les références scientifiques les plus récentes et pertinentes datent des années 80 dans le Finistère et à Oléron.