[COMMUNIQUE DE PRESSE] Taxe éolienne : le COREPEM dévoile les premiers projets à en bénéficier
Posté le 31/10/2025

Après l’annonce en 2023 de la réception du premier versement issu de la taxe éolienne (1,75 millions d’euros), le Comité Régional des Pays de la Loire (COREPEM) a pu lancer en 2024 un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour financer des projets à hauteur de 300 000 euros. Les services de l’État venant d’acter la légalité du financement de ces initiatives, le COREPEM dévoile les quatre projets retenus pour cet AMI et en annonce déjà un deuxième.
Les premiers projets issus de la taxe éolienne en France
Validés par le Conseil d’Administration du COREPEM suite aux recommandations du Conseil de Sélection et de Suivi (CSS) animé notamment par des professionnels de la région, ces quatre premiers projets sont la concrétisation de près de 20 ans d’implication des pêcheurs ligériens dans l’implantation des parcs éoliens offshore. Si la filière n’accueille jamais positivement des restrictions
d’accès à des zones de pêche historique, elle a su se montrer constructive en participant à tous les échanges, et faire des concessions pour finaliser ces longues négociations. Aujourd’hui, une partie des compensations pour le secteur prend la forme de ces AMI, initiés par et pour les pêcheurs.
Les quatre premiers projets à voir le jour sur la thématique de « la formation maritime et l’attractivité des métiers de la filière pêche » :
- Projet ESPERE, porté par le lycée professionnel maritime Jacques Cassard à Nantes et visant à fournir à l’ensemble des élèves un équipement de protection individuel.
- Projet Vingt Mille Lieux Sur les Mers, porté par Sonia Bichet. Une série de reportages vidéo dédiés à la pêche française diffusés sur sa chaîne Youtube et découpés en extraits pour les réseaux sociaux. Réalisation d’un épisode vidéo du projet sur les activités de pêche ligérienne. Vidéo accessible ici.
- Projet de modernisation de l’espace “La Pêche Aujourd’hui” du Musée de la Pêche de la Turballe, porté par “Au gré des vents”, une association turballaise dont la mission est de protéger, sauvegarder, valoriser et transmettre la culture et le patrimoine de La Turballe.
- Projet pour améliorer le recrutement à la pêche en Pays de la Loire, porté par l’École des Formations Maritimes. L’objectif est de mener des actions de promotion des métiers (évènements notamment) et à animer le réseau de professionnels autour de la formation maritime.
Lancement de l’AMI 2 pour un montant de 550 000 euros
La thématique pour ce deuxième AMI a été entérinée par le Conseil d’Administration du COREPEM, l’organe décisionnaire pour l’utilisation des fonds. Il concernera des projets autour de “la sécurité et la prévention des risques à bord des navires”. La pêche reste l’un des secteurs les plus accidentogènes. En France, alors que l’indice de fréquence moyen d’un accident de travail se situe à 38,2 pour 1000 personnes, il est à 52 pour 1000 pour les pêcheurs. Double peine, ces métiers cumulent un fort ratio d’accidents graves entrainant des arrêts de travail, ou d’accidents mortels. Les professionnels ayant participé au CSS ont donc orienté le
financement avec l’ambition d’améliorer les conditions de travail des marins professionnels en réduisant ces risques. Les projets pourront concerner des initiatives collectives comme la formation à la récupération d’hommes à la mer, ou le développement d’équipements individuels pour les navires. La publication de l’AMI et le dépôt des projets seront réalisés avant la fin de l’année.
« Cet AMI est complètement dans la logique du précédent. Si l’on veut rendre les métiers de la mer plus attractifs, il faut aussi les rendre plus sûrs. Nous poursuivons donc au COREPEM ce travail de défrichage de l’utilisation de la taxe éolienne. Nous sommes la première région à en avoir bénéficié, donc on essuie les plâtres. Et ça nous va bien. Nous avons des professionnels très impliqués qui voient bien que leur avenir passera aussi par utilisation de cette taxe pour améliorer leur quotidien, pour développer leur filière, pour faire évoluer leurs pratiques… »
José Jouneau, Président du COREPEM






